Le BDSM qu’est ce que c’est ?

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Découvrir le BDSM: suggestions et conseils avant de commencer

Qu’est-ce que le BDSM ?


BDSM= Bondage Discipline, Domination Sado-masochisme

Dans ce sigle un peu barbare et généraliste, il existe plein de profils et pratiques divers dont il serait long de faire une liste.
Néanmoins, il existe une différence majeure entre les personnes qui aiment être  obéir (soumission) et celles qui aiment recevoir de la douleur (masochisme). Cette différence est à prendre en compte.

Aimer obéir ou servir, c’est différent d’aimer recevoir une fessée ou du fouet. Une personne masochiste ne veut pas nécessairement s’entendre donner des ordres.
Pour autant, certains goûts peuvent se croiser et l’on peut aimer obéir (plaisir cérébral) et être corrigé (plaisir physique).
Il est fondamental, avant de découvrir le BDSM  de vous poser cette question.

Quels rôles dans le BDSM ? 

Une autre question principale c’est : « quel rôle j’ai envie de jouer ? »
Encore une fois, il serait long et difficile de catégoriser chacun des profils aussi je me contente de citer :

  • Top/ dominant.e/ donneur : la personne qui orchestre la scène BDSM, celle à qui le pouvoir a été remis.
  •  Bottom/ soumis.e/ receveur : la personne pour qui la scène est conçue, celle qui donne le pouvoir.
  • Switch : personne qui aime tout autant donner que recevoir.

Parfois, on sait déjà le rôle que l’on a envie d’occuper, on a eu le temps de fantasmer, se projeter. Parfois, on a envie des deux rôles et parfois on ne sait pas du tout.
Il peut alors être intéressant d’acquérir plus de culture BDSM, réfléchir à ce dont on se sent capable (ex, mettre une fessée, donner un ordre simple ou au contraire exécuter une consigne…)

Qui commande en réalité ?

Souvent, des idées reçues laissent imaginer une personne victime des caprices et supplices d’un tortionnaire sans pitié. Heureusement, c’est rarement le cas !
Pour rappel, la sexualité, quelle qu’en soit sa forme, doit être un moment libre et pleinement consenti entre deux adultes.

Considérons plutôt le BDSM comme un théâtre où peuvent se dérouler, grâce à un échange de pouvoir consenti entre deux ou plusieurs personnes, des jeux variés.
Rien ne peut être fait sans l’accord absolu, éclairé de la personne qui reçoit.

Il est donc primordial, avant de s’initier au BDSM, de prendre le temps de réfléchir à nos croyances, nos envies, nos limites.
Ce qui est négociable de ce qui ne l’est pas. Sans jugement.

Le BDSM n’est pas une course à qui fera plus, mieux, c’est un chemin pour se connaitre et partager avec respect de soi et des autres.
Être au clair avec soi permet d’être au clair avec l’autre.

Quels jeux pour s’initier au BDSM ?

Tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, vous avez peut-être déjà expérimenté des pratiques « non-vanilles» .
(vanille est le terme pour désigner les personnes ayant une sexualité dite « classique »)

Avez-vous déjà tiré les cheveux de votre partenaire ? Lui avez-vous déjà bloqué les mains en lui faisant l’amour ou bandé les yeux pour le surprendre ?
Et oui, tout cela fait partie du BDSM ! Contraindre, attendre, jouer sur les sensations …

Il serait toutefois dommage de réduire le BDSM à un catalogue de pratiques. Le BDSM est avant tout une manière de vivre, une philosophie.
Ce n’est pas un challenge d’endurance mais l’envie d’avancer ensemble, de se transcender pour l’autre au delà de soi-même.

Avant de s’impliquer moralement et émotionnellement avec la bonne personne, vous pouvez découvrir le BDSM par le biais de pratiques soft:

  • Une fessée avant de goûter au plaisir du cuir avec un martinet doux.
  • La contrainte avec des menottes est plutôt conseillée à celle des cordes. En effet, si attacher est une pratique vectrice de sensations et émotions agréables, elle n’en est pas moins risquée. Il faut impérativement éviter les nœuds coulants et garrots ainsi que le pincement de nerfs sensitifs et moteurs.
    L’usage de menottes rapides à placer et adaptées, qui ne se resserrent pas est préconisé tant que l’on ne souhaite pas prendre des cours de shibari ou bondage japonais.
  • La sensation de la cire chaude sur le corps qui fait frissonner, pour peu que les yeux soient bandés et que l’on chuchote quelques indécences est très suffisant pour embraser les sens et l’imagination.

Vous pouvez aussi vous rendre en Club et observer, demander des conseils, lire des blogs spécialisés ou des livres témoignant de relation de ce type.

La sécurité, le consentement
  • Le cadre/ les limites : il est indispensable de lister au préalable vos envies et limites supposées ou connues. De la même manière, il est nécessaire d’en informer votre partenaire de jeux afin que celui-ci ne les transgresse pas sans votre accord.
  • Le safeword : c’est un mot qui met fin immédiate au jeu en cours. Certains pratiquants aiment utiliser un code couleur (vert- orange- rouge), je vous conseille aussi STOP. C’est universel et instinctif.
    En revanche, les « nons » qui peuvent dire « oui » sont à proscrire.
  • L’aftercare : moment de détente, de câlins après une scène BDSM. Pas obligatoire mais souvent bienvenu et propice au débrief .
  • Le débrief: moment où l’on fait le point sur ce qui vient de se passer. Par conséquent, ce qui est apprécié mais aussi ce qui ne l’est pas.
Et si je lui fais mal ?

Le socle de ce type de relation est la confiance. Le risque zéro n’existant pas, anticiper une sortie de route aide à la gérer. Si vous avez respecté les étapes ci-dessus, que votre communication est claire avec votre partenaire, la gestion d’un malentendu ou d’un incident devrait se dérouler sans heurts.
En revanche, si malgré le cadre posé vous vous transformez en bête sauvage, une réaction est à attendre. Dans tous les cas, présentez vos excuses et proposez d’en parler à un moment qui sera opportun pour chacun.

Et le matériel dans tout ça ?

Inutile de trop investir : vos mains, un foulard, une bougie adaptée (celles vendues dans le commerce ou les sex-shops ont un point de fusion souvent élevé du à leur composition) font largement l’affaire avant de dévaliser le rayon équitation du magasin de sport voisin.
L’objet est certes symbolique mais ce qui le rend magique, c’est vous et votre relation à l’objet, votre façon de vous en servir.

Vous avez envie de vous faire plaisir ? Attendez un peu, pratiquez, voyez les différents types d’accessoires. Combien de personnes ont investi trop vite, sans connaitre pour ne pas se servir de l’objet..
Préférez les pièces de qualitéles bonnes cordes, le bon cuir, le fait-main pour vos pièces maîtresses. Ceci ne se trouve pas forcément en sex-shop ou au rayon bricolage mais directement auprès d’un nom…

Où pratiquer ?

Google reste le moyen le plus commun pour trouver un lieu. Voici le notre : KinkyClub Paris ou Cris&Chuchotements (le soir)
Pour apprendre à attacher : Ecole des Cordes Paris et Ecole des Cordes Sud

Etre encadré par un professionnel:
Je vous propose des ateliers théoriques et/ ou pratiques durant lesquels vous apprenez sur le BDSM, les notions de sécurité, différentes pratiques d’un point de vue technique mais aussi aborder la dimension psychologique et émotionnelle du BDSM.
Rappelons-le, personne ne naît avec une cravache dans la main.
La sexualité est un vaste terrain de jeux et il n’y a aucune honte à avoir envie de se former pour explorer une pratique en sécurité.

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